Honneur à un ancien para...

Les débuts d'un soldat

Soldat au 13e RI
en 1937.
Hervé Louis-Calixte est né le 13 juillet 1917 à Nevers dans la Nièvre. Il est l'ainé d'une fratrie de quatre garçons.

Son père, Louis de son prénom et Calixte de son nom, est né à Paris et a été abandonné à la naissance. Bizarrerie toujours inexpliquée, la famille ignore toujours à quelle occasion le prénom et le nom de l'aïeul ont été associés pour ne former qu'un seul nom!
C'est aussi un ancien combattant de la grande Guerre (24e compagnie du 256e RI) qui a été grièvement blessé au bras le 8 février 1915 lors de l'attaque d'une tranchée ennemie dans la région de Cambrin au sud-ouest de Lille. A noter que son commandant de compagnie, le capitaine Gouzien, fut mortellement blessé lors de ces mêmes combats.

Cité à l'ordre de l'armée pour ce fait d'arme il obtient la Médaille militaire et la Croix de guerre avec palme le 6 juillet 1915.

Réformé pour invalidité, il épouse Yvonne Talvard en septembre 1915 entre deux séjours à l’hôpital. De cette union naitra, en plein conflit avec l'Allemagne (était-ce un présage?) mon grand-père Hervé.

Hervé débute sa carrière militaire le 29 décembre 1936 comme engagé volontaire pour 3 ans au sein du 13e Régiment d’Infanterie (13e RI) de Nevers. Ses motivations ne sont pas liées à son goût immodéré pour les affaires militaires. Non, ce qu'il souhaite en fait c'est épouser ma grand-mère, Marcelle Jouvet. Le hic, c'est que le père de la désirée, Médard Jouvet, a posé une condition sine qua non: il faudra que tu ais fait ton service militaire mon garçon ! Et voilà comment débute une carrière militaire.

Le régiment est à l'époque hébergé à la caserne François Pittié, à l’ouest de la ville, à proximité de la gare ferroviaire.

En deux ans, du fait de son instruction, Hervé gravit les échelons et le soldat de 2e classe devient successivement caporal en octobre 1937, caporal-chef en janvier 1938 et finalement sergent en mars 1938.

Entre temps, il s'est fiancé et a fini par épouser Marcelle, le 23 septembre 1937, et leur premier enfant, mon père, naitra deux ans plus tard en plein conflit avec l'Allemagne, lui aussi!
Au 13e RI de Nevers, avant guerre.
Lorsque la Seconde guerre mondiale éclate le 13e RI est scindé en deux deux et donne naissance au 31e Régiment d’Infanterie. Hervé y est affecté. Le 31e RI est commandé par le Lieutenant-Colonel Devevey. C'est une unité de la 4e Armée (Général Réquin) qui fait partie plus précisément du dispositif du Théâtre d’Opération du Nord-Est (TONE) au sein du 2e groupe d’armées auxquels sont subordonnées la 4e armée et la 45e DI.

Il s’agit d’un régiment de réserve de type A constitué pour moitié d’éléments d’active et pour l’autre moitié d’éléments de réserve.

Le 31e RI prend part aux combats de mai et juin 40 et, comme le reste des armées, doit reculer devant l’ennemi qu’il ne parvient pas à contenir. Après avoir traversé le territoire d’est en ouest, ce qui reste du régiment atterrit en Haute Vienne où il est démantelé.

Le régiment a été particulièrement éprouvé, et pour sa part mon aïeul a assisté à la mort de son beau-frère, André Roux, le mari de la sœur jumelle de son épouse, lors d'un bombardement le 13 juin à Corribert dans la Marne.

Hervé , qui a été promu sergent-chef en mars 1940, est démobilisé à Saint Amand les Belles le 5 août. Il fait alors l’objet de sa première citation.


De retour dans la Nièvre, il reprend son activité de vente et réparation de matériel radioélectrique et entre aussitôt en résistance dans le réseau « Vengeance ». Il est sous les ordres directs de Lucien Bernard (dit "le Bouif"), qui sera fusillé à Nevers le 9 juin 1944, puis de Joseph Nobillot (sous-lieutenant RIF).
Son responsable départemental est Lucien Delance (dit "Serge" capitaine RIF).

Principalement impliqué dans l’aide aux évadés et aux réfractaires du STO (hébergement, faux papiers et cartes d’alimentation…) il se distingue fin 43 par une action qui lui apporte une nouvelle citation mais nécessite un départ précipité pour la capitale.


Vivant de façon clandestine à Paris, il s’engage « pour la durée de la guerre » aux FFI du 15e Arrondissement de Paris à compter du 18 août 1944. Nommé adjudant-chef le 20 août, puis sous-lieutenant FFI le 1er septembre, il participe à la libération de la Paris au sein du Bataillon 24/22 qu'il a rejoint le 15 septembre 1944.

Groupe de FFI parisiens.

C'est pendant cette période troublée que vient au monde, le 8 avril 1944 à Nevers, son deuxième enfant ma tante Marie-Claude. Toute l'année 1944, Marcelle vit seule avec ses deux enfants dans une petite maison non loin de la gare de Nevers et réchappe, par miracle, au bombardement allié du 16 juillet qui détruit complètement la maison.

Le 15 décembre 1944, la 5e Demi-Brigade d'Infanterie formée des 4 bataillons FFI 2/22, 3/22, 13/22 et 24/22 change de dénomination et devient le 5e Régiment d’Infanterie (5e RI).

Insignes FFI et 1re armée.

Le 5e RI, entièrement équipée à l'américaine, est subordonnée à la 10e DI du général Bilotte. Il intervient principalement dans les Vosges au début de l’année 1945 dans le cadre de la réduction de la poche de Colmar.

Section de mitrailleuses du 5e RI.

Sous-Lieutenant au 2e bataillon du 5e RI, chef de section à la CA2 (Compagnie d’Appui n°2), Hervé Louis-Calixte se distingue au combat et fait l'objet d'une nouvelle citation à l’ordre du régiment avec attribution de la Croix de guerre 1939/45 .


Alors qu’il est en garnison en Allemagne dans le cadre de l’armée d’occupation, Hervé se porte volontaire pour le Corps Expéditionnaire en Extrême-Orient (CEFEO). Cet ainsi que le 1er juin 1945, il est intégré dans l’armée active et titularisé ''Sous-Lieutenant d’Infanterie Métropolitaine à titre temporaire'' et est muté à la Coloniale.

Quand s'achève la seconde guerre mondiale, Hervé est titulaire de la croix de guerre 1939-45 avec 3 étoiles de bronze et à le droit de porter la médaille commémorative de la guerre 39-45 avec 3 agrafes France, libération et Allemagne et la médaille du combattant volontaire de la résistance.


Premier séjour en Indochine
28 décembre 1945 – 24 janvier 1948

ici
S/Lt Hervé Louis-Calixte.
Affecté le 23 juillet 1945 à la CID (Compagnie d’Instruction Divisionnaire) de la 9e DIC, Hervé Louis-Calixte embarque à Marseille sur le M/S Boissevain le 1er décembre et débarque à Saïgon, un mois plus tard, le 28.

En 46, Marcelle et les deux enfants, prennent le Pasteur pour se rendre à Saïgon puis rejoignent Hervé à Hanoï où il résideront jusqu'à leur retour en métropole. Durant leur séjour, ils habitent un logement dans la rue Laubarède, à proximité du théâtre, au sud du petit Lac.

Affecté successivement au 1er Bataillon du 21e RIC (21e Régiment d'Infanterie Coloniale) le 25 février, puis à la 71e CQG (Compagnie de Quartier Général) le 29 juillet, il finit par croiser la route des parachutistes de la DBMP de Sauvagnac avec lesquels il intervient dans l'opération "Papillon" en avril-mai 47 dans la région de Hoa Binh.

Hervé et ses hommes du 2e bureau de l'état-major obtiennent une lettre de félicitation du commandant de la demi-brigade pour leur comportement à cette occasion.


La DBMP, ou Demi-Brigade de Marche Parachutiste, est la seule unité TAP présente aux Tonkin à l'époque. Elle comprend le 1er BPC (1er Bataillon Parachutiste de Choc) du Chef de Bataillon Nasica et deux bataillons du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes (1er RCP). Il s'agit des 1er et 3e bataillons respectivement commandés par les Chefs de Bataillon de Vismes et Fossey-François.

Insignes portés lors du premier séjour en Indochine.

Est-ce la proximité avec ces hommes qui lui transmit le virus du parachutisme? Nul ne peut le dire... mais toujours est-il qu'il obtient son brevet le 27 juin 1947 à Hanoï en Indochine (Brevet Militaire de Parachutiste n° 20551).

Brevet militaire parachutiste n° 20551 d'Hervé Louis-Calixte.

Entre temps, le 1er juin, il a été promu lieutenant et est muté à la Compagnie Coloniale de Garnison de Hanoï (CCGH) le 1er juillet.

Son entrée chez les parachutiste a lieu deux mois plus tard, le 1er septembre 1947. C'est en effet à cette date qu'il rejoint le 1er RCP en tant qu'officier adjoint du chef du 2e Bureau l'état major de la DBMP il est donc à ce titre officier de renseignement.

C'est à ce poste qu'il participe à l'opération Léa. Il est parachuté avec l'état major de la DBMP et le 1er BPC sur la ville de Bac Kan le 7 octobre 1947. Cette opération aéroportée, l'une des plus importantes de la guerre d'Indochine, vise à décapiter la tête de l'organisation Viet Minh et ainsi terminer la guerre. De par les destructions opérées et les pertes infligées à l'ennemi  l'action est un succès militairement, mais l'objectif initial n'est pas atteint et le conflit va s'éterniser...

Le lieutenant Louis-Calixte obtient sa quatrième citation à l'issu de cette opération.


Il termine l'année 1947 au sein de la DBMP et, en janvier 48, son temps de présence en Indo étant écoulé, il rejoint Saïgon en avion pour embarquer sur le Felix Roussel, le 24 de ce même mois, à destination de Marseille.

Lorsque s'achève ce premier séjour outremer, Hervé Louis-Calixte a été décoré de la croix de guerre des TOE et de la médaille coloniale avec agrafe Extrême Orient.


Second séjour en Indochine
26 septembre 1950 – 16 avril 1953

Lt. Louis-Calixte - 2e BEP.
De retour en métropole et après un congé de fin de campagne de 115 jours du 24 février 1948 au 19 juin 1948, Hervé Louis-Calixte est muté à compter du 1er juin 1948 au II/1er RCP commandé par le chef de bataillon François . Après une traversée à bord du Ville d’Oran les 21 et 22 juillet 1948, il rejoint son unité, la CA2 du II/1er RCP (je suppose qu’il s’agit de la compagnie de commandement et d’appui), à Sétif le 24. Mais le bataillon, désormais sous les ordres du chef de bataillon Mollat, est à son tour mis en route sur l’Indochine pour relever la DBMP du Tonkin où il débarque 2 octobre.

Hervé est alors muté au IIIe bataillon (Sétif), puis au Ier bataillon (Philippeville) respectivement le 1er février et le 15 juillet 1949. Ses chefs sont successivement les chefs de bataillon Albert Fossey-François, futur chef de corps du 2e RPC, qui meurt accidentellement lors d’un saut en parachute le 16 septembre 1958, et Pierre Buchoud, ancien du bataillon de choc qui prendra plus tard la tête du 9e RCP.

C’est durant sa période au sein du 1er RCP qu’il croisera Louis Simorre, le père d’Henri qui anime le Collectif du bataillon de choc (https://1erbataillondechoc.forumactif.com). C’est ce dernier qui me fit parvenir une photographie du 8 août 1948 sur laquelle on retrouve son père et mon grand-père. Autre coïncidence, ce cliché est daté du jour précis des 32 ans de ma grand-mère, son épouse à l’époque! Avec Henri nous n’avons jamais compris la numérotation des hommes présents sur la photo. Nous ne pouvons donc garantir que les n°9 (Simorre) et 7 (Louis-Calixte). Votre aide est la bienvenue pour l’identification du reste du Stick.



Pour des raisons familiales, le couple battait de l’aile depuis quelque temps déjà, Hervé se porte volontaire pour un second séjour en Extrême-Orient. Il m’avouera quelques temps avant sa disparition, qu’il souhaitait trouver la mort en Indochine. Donc cette fois il partira seul, sans sa famille qui reste en Algérie.

‘‘Désigné pour le prochain renfort à destination de l’E.O’’ il rentre dans les rangs de la Légion étrangère et est affecté au 3e BEP à Sétif à compter du 17 juillet 1950. La date n’est pas précise car son avis de mutation indique le 1er juillet tandis que son livret militaire note qu’il rejoint en fait l’unité à compter du 13 juillet… un courrier personnel daté du 17 juin, envoyé par le chef de corps du 3e BEP, le capitaine Darmuzai, précise qu’il s’est ‘‘opposé à sa venue au bataillon’’ et que ‘‘l’accès de la caserne xxx lui est interdit’’ !

Heureusement pour lui, il quitte rapidement l’Algérie puisque le 8 septembre 1950 il embarque à Mers el-Kébir sur le Pasteur pour un voyage qui l’emmène à Haiphong le 26 du même mois. Il est alors affecté au 1er BEP, à Hanoï, à compter du 29 septembre. Les documents dont je dispose indiquent qu’il est affecté à la compagnie de commandement du bataillon (CCB) aux postes d’officier de transmission et d’officier du Chiffre, un document atteste d’autre part qu’il aura provisoirement le commandement de cette compagnie en décembre 1950.

Pour une raison que j’ignore, il aura la ‘‘chance’’ de ne pas être impliqué dans les combats de la RC4 qui se déroulent début octobre et qui voient l’anéantissement du bataillon et la mort du chef de bataillon Segrétain dans les calcaires de Coc Xa.

C’est à cette même époque qu’il fait la rencontre du capitaine Barthélémy Raffalli qui commande provisoirement le 1er BEP ou plutôt ce qu’il en reste... dans une liste non datée et non exhaustive j’ai pu retrouver les noms de prestigieux légionnaires parachutistes qu’il côtoya au sein de la CCB : les capitaines Bertoleaud et Cazamayou, les lieutenants Faulques, No Mura et de Preville et le sergent Coalan.

Le 1er BEP étant finalement dissous le 31 décembre 1950, Hervé rejoint à compter du 1er janvier le capitaine Raffalli, qui a pris la tête du 2e BEP fin novembre. Il est affecté à la 2e compagnie que commande le lieutenant Cabiro. Environ un mois et demi plus tard, en février (le 19 d’après JMO de la compagnie bien que le passage de consigne ait eu lieu semble-t-il le 1er) il succède au ‘‘Cab’’ à la tête de la 2 qui prendra le numéro 4, le 1er avril, suite de la réorganisation des BEP consécutive à l’arrivée en Indochine du 3e BEP de Darmuzai rebaptisé 1er BEP.

Eléments de la 4e compagnie du 2e BEP en Indochine
Sous l'aile d'un Dakota - 4e compagnie du 2e BEP.

C’est ainsi qu’Hervé Louis-Calixte aura la chance de faire partie de l’épopée du 2e BEP et qu’il sera le compagnon d’arme de prestigieux légionnaires parachutistes : j’ai déjà cité Raffalli et Cabiro mais je dois rajouter les lieutenants Longeret et Lemaire qui finiront tous les deux généraux, le lieutenant de Saint Marc avec sa célèbre CIPLE et qui succède au malheureux capitaine Bertoleaud, tué le 21 juin 1951 à Nam-Dinh, le lieutenant Lecoeur tué à Nghia Lo le 8 octobre 1951, Muelle et son commando sans oublier les fameux ‘‘Maréchaux’’ du livre de Pierre Sergent, ces courageux sous-officiers véritable ciment des BEP : Merzario, Frouart, Béthery et Coalan déjà cité.

À la même époque, le général de Lattre de Tassigny prend le commandement militaire et politique de l’Indochine. Mon aïeul sera cité deux fois par ce général d’armé fidèle à son allocution du 19 décembre 1950 à Hanoï où il déclarait :

''C’est pour vous lieutenants et capitaines, que je suis venu, pour vous qui supportez le poids de cette guerre et y jouez un rôle si important.’’

Sa première citation il l’obtient après l’affaire de Mao Khé, à l’issue de laquelle sa compagnie occupe un poste à Hoang Xa, à 7 km à l’ouest de Dong Trieu, puis participe aux combats autour de Nam Dinh fin mai début juin 1951 (combats de Dong Mai et Phu Nhi). À noter que les noms des villes et les dates retranscrites sur les citations sont souvent approximatives et erronées, les noms que j’ai inscrits dans les citations sont des corrections que j’ai pu faire un lien avec le JMO de la compagnie.


Sa nomination au grade de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur est consécutive à son comportement dans l’affaire de Nghia Lo en octobre 1951.

La compagnie est parachutée le 4 octobre au matin sur la ville de Gia Hoi avec l’ensemble du bataillon qui forme, avec le 8e BPC et le 10e BPCP, le groupement Rocquigny. Le rôle du 8e colo et du 2e BEP est de menacer les arrières de la brigade 312 qui assiège la cuvette et le poste de Nghia Lo où le 10e BPCP vient d’être largué pour renforcer la garnison.

Aux progressions difficiles succèdent des combats meurtriers qui se déroulent du 5 au 9 octobre et notamment dans la nuit du 6 au 7 ou la compagnie, installée pour la nuit sur un piton, doit faire face à 4 assauts successifs du régiment 209 entre 1 heure et 4 h du matin avant de décrocher à cours de munitions.



La Légion d’honneur lui est remise par de Lattre le 5 novembre 1951 à Ninh Giang, le jour même de la naissance de sa seconde fille, Annick, qu’il a avec sa nouvelle compagne Mainick Le Lay. Le parrain de l’enfant n’est autre que Conan, plus connu sous le nom de Pierre Château-Jobert !

De Lattre décore Hervé Louis-Calixte


On peut retrouver une réplique de cette photographie sur le site de l'ECPAD avec néanmoins deux erreurs. Le nom de mon grand père est réduit à Calixte et surtout il est décrit comme étant l'adjoint au chef de la 2e compagnie alors qu'il était titulaire du poste.

Le 1er décembre 1951, Hervé est détaché momentanément à la section opérationnelle de la Base Aéroportée Sud (BAPS), puis, pour des raisons de santé et à sa demande, quitte définitivement le commandement de sa compagnie qu’il confie à son adjoint le lieutenant Jacques Noel le 1er janvier 1952.

À compter de ce même jour, le lieutenant Louis-Calixte est muté à la Base Aéroportée Nord où il prend le commandement de la Compagnie d’Appui qui change d’appellation le 1er octobre 1952 pour devenir Compagnie de Garde et d’Appui.

C’est à cette même date qu’il obtient sa troisième ficelle et sa prolongation pour 6 mois de son séjour en Extrême-Orient. Fin 52, son état de santé se détériorant, il est hospitalisé à l’hôpital Lanessan pour une dyssentrie amibienne puis est envoyé en convalescence à Dalat.

Insignes portés lors du second séjour en Indochine.

La composition exacte de la compagnie est donnée dans un Ordre de Bataille daté du 20 janvier 1953. Le nom de l’unité, Compagnie de Garde et d’Appui de la BAPN est clairement indiqué sur le document.

L’effectif de la compagnie est d’environ 360 hommes répartis dans une section de commandement, deux sections de canon de 75 SR (sans recul – Lieutenants Raymond Grudet et Robert Levy), deux sections du Génie (Lieutenants Bernard du Boucher et Michel Berthelot) et un détachement de garde à quatre sections (Lieutenant Alfred Martinais). L’unité comprend de nombreux autochtones et est très hétéroclite au niveau de la provenance des effectifs : train, génie, artillerie, infanterie métropolitaine et coloniale et Légion étrangère.

Le 1er avril 1953, Hervé LOUIS-CALIXTE transmet son commandement au capitaine Belloc et embarque le 16 sur le S/S Jamaïque à destination de Marseille où il débarque le 29 mai pour être affecté à la CAR n°1 de Versailles.

A suivre ...

Commentaires

  1. Brevet parachutiste obtenu le 27 juin 1947 je suppose et non 1957

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    1. Oups. Effectivement c'est bien 1947. Merci pour votre correction.

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