2e Régiment Étranger de Parachutistes

Historique du 2^e REP

Le 2^e BEP (2^e Bataillon Étranger de Parachutistes) est constitué en Algérie, à Sétif, à partir de mars 1948 mais n’est officiellement créé que le 1^er octobre. Il débarque à Saïgon le 9 février 1949 et ne quittera le sol indochinois qu’à l’issue des hostilités le 1^er novembre 1955. Mais le BEP c’est avant tout le bataillon de Raffalli, le chef charismatique mortellement blessé le 1^er septembre 1952, qui donnera son nom au camp actuel du 2^e REP en Corse.

Insigne du 2^e BEP

De l’Indochine, le 2^e BEP ramène 6 citations à l’ordre de l’armée, la fourragère rouge aux couleurs de la Légion d’honneur qui lui est remise le 13 juillet 1955 à Saïgon, et un insigne reconnaissable entre tous de par sa forme triangulaire.

Pendant les 6 ans de sa présence en extrême orient, le bataillon va intervenir dans toute l’Indochine (Cochinchine, Cambodge, Annam, Tonkin, Laos…), s’illustrer à Nghia Lo, Hoa-Binh, la RC 6, Na Sam, Langson … pour finalement être anéanti à Dien Bien Phu le 7 mai 1954. Les pertes totales du bataillon durant ce conflit sont de 775 hommes, soit 19 officiers dont un chef de corps, 49 sous-officiers et 707 parachutistes.
L’unité est constituée, d’un état-major, d’une CCB (Compagnie de Commandement du Bataillon) et de trois à quatre compagnies de fusiliers voltigeurs. L’ensemble représente un effectif fluctuant de 750 à 1200 hommes suivant les périodes.

Le 1^er décembre 1955, à son retour en Algérie, le 2^e BEP, qui n’est autre que le 3^e BEP rebaptisé le 1^er juin 1954, devient régiment et incorpore les effectifs du 3^e REP qui vient d’être dissous ! L’unité comprend environ 1300 hommes répartis dans 7 compagnies : une compagnie de commandement et des services (CCS), 4 compagnies de combat, une compagnie d’appui et un escadron de reconnaissance appelé également compagnie portée.
Intégré au sein de la 25^e DP, les compagnies du 2^e REP sont réparties autour de Constantine à Batna, Guelma et Philippeville.

Durant 8 années, le régiment est engagé sur tout le territoire algérien en tant qu’unité de réserve générale. Les opérations aéroportées d’Indo, les OAP, ont cédées la place aux opérations héliportées. Les pertes à l’issue du conflit sont de 171 tués et 427 blessés (l’état des pertes affiché dans la salle d’honneur du régiment annonce 233 tués pour le 2^e REP).

La guerre est militairement gagnée sur le territoire d’Algérie mais les politiques négocient l’abandon des trois départements. A l’issue de la tentative de « putsch des Généraux », le 1^er REP est dissous ainsi que les 10^e et 25^e DP. Le 2^e REP reste dès lors le seul régiment étranger parachutiste. En septembre 1962, il gagne Bou-Sfer près de Mers-el-Kebir puis Calvi à partir de décembre 1963.

C’est à partir de cette date que le nouveau chef de corps, le lieutenant-colonel Caillaud, va entamer la transformation du régiment avec la spécialisation de l’entrainement et de l’emploi des compagnies.

Mais l’histoire de ce régiment ne s’arrête pas là ! S’il connait désormais la paix il reste l’un des outils d’intervention des plus efficaces de l’armée française. Parmi les interventions les plus connues on trouve l’Intervention de la 2^e compagnie au poste frontière de Loyada à Djibouti en février 1976 (prise d’otage d’un car de ramassage scolaire) et l’opération aéroportée Bonite sur Kolwesi en mai 1978. Lors de cette dernière, l’ensemble du régiment ainsi qu’une équipe du 13^e RDP s’opposent aux 3000 rebelles Katangais soutenus par Cuba et l’Allemagne de l’est, qui ont investi la ville et qui se livrent à l’assassinat de la population. Ces combats vaudront au régiment une nouvelle citation à l’ordre de l’armée.

Depuis, le régiment est régulièrement engagé dans de nombreuses opérations extérieures, les OPEX, à travers le monde entier :

• Au Tchad en 1969-70, puis 1978 (opération Tacaud), 1983 et 1984 (Opération Manta), depuis 1986 (Opération Épervier)
• Au Liban en 1982 (opération Épaulard)
• Au Gabon en 1990 (Opération Requin)
• En Irak avec la prise du fort d’Al Salman en 1990 (division Daguet)
• Au Rwanda en 1991-92 (opération Noroît)
• En Somalie en 1992 (Opération Oryx)
• En 1992-93, 1995 puis 1999 en Bosnie sous l’égide de l’ONU (IFOR, SFOR)
• En 1996-97 En RCA (République centrafricaine – Opération Almandin)
• En 1997 au Congo à Brazzaville (Opération Pélican)
• Au Kosovo en 2000 (pont de Mitrovica) et 2001 à Mitrovica (Bataillon motorisé de la KFOR)
• à compléter ...

L'insigne du 2^e REP

Il est créé en 1949, au Cambodge, alors que le bataillon est commandé par le commandant Solnon. Il ne sera homologué que 14 ans plus tard, le 5 juin 1963, sous le numéro G1948.

Symbolique de l’insigne

Triangle d’argent portant, en léger relief sur toute sa surface, un dragon ailé ; au centre, petit rectangle à bordure d’or taillé de vert et de rouge, timbré d’une grenade à sept flammes d’or ; à gauche, dans l’angle supérieur du triangle, le chiffre 2 en relief.
Le dragon ailé rappelle son implantation et sa vocation parachutiste ; les couleurs verte et rouge et la grenade à sept flammes sont les marques traditionnelles de la Légion.

Il n'existe qu'un seul type pour l'insigne régimentaire avec quelques variantes que j'ai tenté d'illustrer dans la planche ci-dessus :

• flamme dorée (n° 1)
• flamme argentée (n° 2)
• grosse flamme (n° 3)
• dragon échevelé (n° 4)
• insigne entièrement doré (n° 5)

Les compagnies du 2^e REP

1^re compagnie

Au départ orientée vers le combat de nuit et antichar, la compagnie se spécialise peu à peu vers le combat urbain ou en localité.
La couleur de la compagnie est le vert.

Insigne de compagnie (n° 1 à 3)

Triangle d’argent portant en léger relief sur toute sa surface un dragon ailé ; au centre un hibou noir aux yeux verts, surmonté d’un parachute d’argent ; en bas, sur un cartouche vert en arc de cercle, l’inscription 1^e CIE ; en pointe, une étoile d’argent. Le parachute rappelle la vocation de l’unité, le hibou noir et l’étoile évoquent sa spécialité de combat de nuit ; la forme générique de l’insigne régimentaire précise son appartenance au 2^e REP.
L’insigne a été créé par le capitaine Tomatis, commandant de la 1^re compagnie, et dessiné par le lieutenant Puga. Il fut remis la première fois à Djibouti le 30 avril 1980.

Il existe au moins 2 variantes d’insigne : l’une avec un hibou aux yeux noirs (n° 2), une seconde avec un hibou aux plumes noires et blanches (n° 3).

Insigne de brevet

On dénombre jusque-là 3 modèles de brevets.

• Un premier modèle (n° 4), de couleur cuivre, a été émis en 1994,
• Un second modèle (n° 5), dérivé du premier, de couleur argent  avec un hibou doré lui succède en 1996.
• Enfin, le dernier type reprend le dessin initial mais se décline en trois variantes : or (n° 6), argent (n° 7) et bronze (n° 8).

2^e compagnie

Cette compagnie est spécialisée dans le combat en montagne. Elle s’entraine soit à Vergio en Corse soit à Montgenèvre près de Briançon. Les hommes passent le brevet d’alpiniste militaire (BAM – n° 4) et le brevet de skieur militaire BSM – GS17 – n° 5) qui ne sont pas des brevets spécifiques au régiment. La couleur de la compagnie est le rouge.

Insignes de compagnie (n° 1 à 3)

Triangle bleu surmonté d’une aile d’argent ; au centre montagne bleu foncé enneigée ; à gauche, grenade à sept flamme rouge à bombe verte évidée ; en bas, chiffre « 2 » argent. Le triangle rappelle l’insigne régimentaire du 2^e REP ; l’aile est le symbole des troupes aéroportées ; la montagne précise sa spécialité ; la grenade à sept flammes et les couleurs verte et rouge sont les marques traditionnelles de la Légion.
L’insigne a été créé par le capitaine Dubos en 1977.

Il n’existe qu’un seul modèle d’insigne avec des variantes au niveau des nuances de couleur et du graphisme des symboles. L’illustration ci-dessus propose 3 de ces variantes :

• Couleur de ciel bleu clair (n° 1)
• Couleur de ciel bleu-violet (n° 2)
• Aile et centre de bombe dorés (n° 3)

Insigne de brevet

Depuis peu a été créée l’étoile verte homologuée GS 292. Elle est destinée à récompenser un légionnaire méritant.
Étoile verte à une lisière de gueules chargée en cœur d’une grenade évidée à sept flammes d’or mêlée d’un demi-vol armé d’argent. Le tout surmonté du chiffre « 2 » de gueules.
Je ne dispose pas de photographie de cet insigne de brevet, votre aide est la bienvenue.

3^e compagnie

La « 3 » est la compagnie amphibie du régiment. Sa spécialité est la reconnaissance et la conquête des plages. Elle pratique ainsi le raid «Zodiac », le saut en mer à partir de parachute ou d’hélicoptère et l’infiltration discrète à la nage ou en kayak.

La couleur de la compagnie est le noir.

Insignes de compagnie (n° 1 à 3)

Triangle noir à bordure d’argent sur lequel se détachent, au sommet, une aile d’argent ; d’en bas vers le haut, un trident de Neptune stylisé ; en son centre, une grenade à sept flammes d’or à bombe évidée. Le triangle rappelle la forme générale de l’insigne régimentaire du 2^e REP ; l’aile évoque sa vocation parachutiste, le trident de Neptune précise sa spécialité amphibie ; la grenade à sept flammes est le symbole de la Légion. La couleur noire est celle de l’unité.

L’insigne a été créé par les capitaines Frey et Gros en 1985.

L’illustration propose trois variantes de l’insigne de compagnie : les n° 1 et 2 ne diffèrent que par l’allure de la flamme qui est plus stylisée, tandis que le n° 3 est entièrement doré.

Insignes de brevet

Il existe 3 modèles de brevet pour cette compagnie :

• Le premier modèle, repéré n° 4 sur la planche, est le brevet de pilote motoriste.
• Le second modèle (n° 5, 6 et 7), qui se décline en 3 versions bronze, argent est or, est le brevet de nageur de reconnaissance.
• Le dernier modèle (n° 8, 9 et 10) est une concaténation des deux premiers modèles et se décline également dans les 3 métaux. Il remplace les deux précédents depuis 1998.

4^e compagnie

Avant de se spécialiser en 2018 dans le combat en forêt la 4^e compagnie formait des tireurs d’élite (sniper et anti sniper) et des spécialistes en destruction (piégeage, sabotage, ouverture de voies, …).

La couleur de la compagnie est le gris.

Insignes de compagnie

Nota : la description de l’insigne ci-dessous correspond à celle du 1^er type récemment modifié par un changement de marquage. L’héraldique de l’insigne semble inchangée, néanmoins tout complément est le bienvenu.

Triangle d’argent sur lequel se détache une gerbe d’explosion rouge traversée de haut vers le bas par un éclair vert ; en haut inscription « DESTRUCTEURS SNIPERS », en relief ;à droite, dans l’angle supérieur du triangle, la réduction de l’insigne régimentaire. La gerbe d’explosion rouge et l’éclair vert évoquent à la fois la spécialité de l’unité et les couleurs traditionnelles de la Légion ; l’insigne régimentaire précise son appartenance au 2^e REP.

L’insigne a été créé par les capitaines Coevoet en 1975 et modifié en 2018 suite au changement de spécialité de l’unité.

Pour la version originale de l’insigne de compagnie les variantes ne diffèrent que par les couleurs :

• Modèle n° 1 : éclair vert « Légion » et insigne régimentaire couleur argent
• Modèle n° 2 : éclair vert foncé et insigne doré

Pour le nouveau modèle (n° 3) l’inscription « DESTRUCTEURS SNIPERS » a été remplacée par « COMBAT EN FORET »

Insignes de brevet

L’insigne de brevet de la 4^e compagnie se décline dans les trois métaux bronze, argent et or, respectivement n° 4, 5 et 6 sur l’illustration. Son graphisme est très proche de celui de la compagnie avec l’absence de l’insigne régimentaire dans le coin droit du triangle. Il correspond au Certificat Technique Élémentaire (CTE) de destructeur et a été créé par le capitaine Plevin en 1984.

J’ignore si du fait de sa nouvelle spécialité la compagnie a conservé ce brevet ou si un nouveau a été mis en place!

5^e compagnie

Dernière-née des compagnies de combat elle voit le jour le 15 décembre 2015 lors d’une prise d’arme présidée par le chef d’état-major de l'armée de terre, le général Jean-Pierre Bosser. Cette compagnie est spécialisée dans le combat en milieu désertique.
La couleur de la compagnie est le beige.

Insignes de compagnie

Toute information complémentaire (composition, brevet distribué, héraldique de l’insigne, …) est la bienvenue.

La compagnie d’appui

Avec la restructuration du régiment, la Compagnie d’Éclairage et d’Appui (CEA) est devenue Compagnie d’Appui (CA). Elle est chargée de l’appui feu du régiment et dispose pour ce faire des moyens lourds.

La couleur de la compagnie est le bleu foncé.

Insignes de compagnie (n° 1 à 4) Il existe deux modèles d’insigne. Un premier type de forme ovale créé en 1985 dont deux variantes de couleur sont proposées dans l’illustration (n° 1 et 2) et un second type, de forme traditionnelle triangulaire (n° 3 et 4).

L’insigne comprend en son centre une grenade à 7 flammes verte et un dextrochère ailé rouge au-dessus d’un triangle isocèle. Les couleurs rouge et verte ainsi que la grenade sont les symboles de la Légion étrangère, le dextrochère ailé est le symbole des parachutistes tandis que le triangle rappelle la forme générale de l’insigne du 2^e REP.

Les lettres majuscules en jaune « CEA » ou « CA » pour le dernier modèle (n°4) surmontent le dessin central. Le premier modèle, de forme ovale, comprend l’inscription « 2^e REGIMENT ETRANGER DE PARACHUTISTES » sur son pourtour supérieur.

Les deux modèles ont une couleur de fond bleu qui correspond à la couleur de la compagnie. La forme triangulaire du second modèle est conforme à la convention héraldique du régiment.

Le dernier modèle (n° 4), celui qui correspond à la dernière dénomination de la compagnie, comprend en outre en arrière-plan le dragon du régiment ce qui lui confère une symbolique analogue à celles des autres compagnies de soutien et de service (CM, CCL, CAS et 6^e compagnie).

Insignes de sections Suivant les périodes, cette compagnie a été constituée de divers groupes et sections qui pour certaines on fait l’objet d’émission d’insignes. Certains ont été portés et d’autre non… votre aide est la bienvenue pour mettre à jour cette planche.

• Section antichar (SAC)
• Section de reconnaissance régimentaire (SRR)
• Section d’appui mortier (SAM) ex-section de mortiers lourds (SML – n° 5)
• Section tireur d’élite (STE)
• Section de Commandos Parachutistes ou Groupe de commandos parachutistes (GCP – n° 7)
• Musique régimentaire (n° 6)

Brevets Comme pour la rubrique précédente je n’ai aucune certitude sur les brevets distribués par cette compagnie et il existe de nombreux modèles d’insignes, fabriqués notamment par des sociétés américaines, qui se voudraient des brevets « officiels ». Ils feront l’objet d’une planche spécifique.
En revanche, vus son équipement et ses spécialités reconnues j’ai retenu 3 brevets pour lesquels je n’ai pas de doute sur leur distribution :

• Brevet d’éclairage et de reconnaissance (SER – n° 8)
• Brevet de tireur Eryx (SER – n° 9)
• Brevet de tireur Milan (SER – n° 10)

Attention, les deux derniers brevets ne sont pas spécifiques au 2^e REP.

La compagnie de maintenance

Originalité pour un régiment d’infanterie, le 2^e REP dispose de sa propre unité de soutien intégré. La compagnie de maintenance, ex-5^e compagnie de maintenance avant la création de la 5^e compagnie de combat, est l’héritière de la 5^e Compagnie Moyenne de Réparation de la Légion Étrangère (5^e CMRLE) qui exista en Indochine. Elle a été créée le 1^er août 1994 et son personnel est pour moitié Légion et moitié arme du matériel.

En outre, la compagnie comprend une section de réparation, d’entretien et de pliage des parachutes la SREPP.

La couleur de la compagnie est bleu clair.

Insigne de compagnie (n° 1 à 3)

Il existe deux modèles d’insigne. Le premier type (n° 1), dessiné à la création de l’unité, reprend intégralement la symbolique de l’insigne de la 5^e CMRLE auquel sont rajoutés des attributs du 2^e REP, à savoir : la roue dentée et les lames ressort bleu qui symbolisent l’arme du matériel, le dragon et la pagode d’Indochine, la grenade à sept flamme et les couleurs verte et rouge de la Légion étrangère. L’aile du dragon et le triangle en arrière-plan rappellent l’appartenance au 2^e REP.

Le second insigne (n° 2 et 3), émis en 1995 est plus proche de la symbolique classique des unités du 2^e REP avec une forme générale triangulaire. Les lames sont moins présentes et le dragon ailé est celui de l’insigne régimentaire.

La Compagnie de Commandement et de Logistique (CCL)

Les missions de cette compagnie sont le commandement et l’approvisionnement du régiment. Elle fut créée en février 2000 à partir de la Compagnie de Commandement et de Soutien (CCS) dont une partie des effectifs, notamment ceux liés à l’instruction parachutiste, est cédée à la nouvelle Compagnie de Base et d’Instruction (CBI) qui devient elle-même la Compagnie d’Administration et de Soutien (CAS) en 2003.

Au départ, la CCS regroupait les fonctions de commandement, d’administration du personnel, d’entretien du matériel et des infrastructures. Elle comprenait :

• Les transmissions
• La section d’entretien des parachutes
• Le groupe de transport
• L’atelier automobile
• Les pionniers
• La musique
• Les différents bureaux, mess, ordinaire, foyers et clubs du régiment.

Un élément de la CCL suit systématiquement les compagnies lorsque celles-ci sont projetées en OPEX.

La couleur de la compagnie est le jaune.

Insignes de la CCS - n° 1 à 5

Type 1 – repérés 1 et 2 sur la planche

L’insigne reprend en son centre le blason de Calvi surmonté d’une couronne comtale et la devise de la ville en latin CIVITAS CALVI – SEMPER FIDELIS (la cité de Calvi - toujours fidèle). La forme générale de l’insigne, le dragon ailé et le chiffre « 2 » présent dans le coin gauche du triangle reprennent la symbolique de l’insigne du régiment.
L’insigne a été dessiné en 1986 par le caporal-chef Locherie à la demande du capitaine Pou. Il fut distribué la première fois en 1987 soit 20 ans après l’installation complète du régiment en Corse.
Les deux modèles présentés ne diffèrent que par le dessin du dragon.

Type 2 – repérés 3, 4 et 5 sur la planche

Le nouvel insigne revient aux standards du régiment en remplaçant les armoiries de Calvi par la symbolique classique du régiment. On retrouve les couleurs verte et rouge ainsi que la grenade à sept flammes de la Légion ainsi que dextrochère ailé, symbole des parachutistes français.
Les modèles 3 et 4 présentent deux types différents de dragon, tandis que le modèle 5 est une version entièrement dorée.

Insigne de la CCL - n° 6

L’insigne reprend intégralement la symbolique du type 2 de la CCS avec le remplacement de l’inscription CCS par CCL en lettres dorées au centre.

Compagnie d’Administration et de Soutien (CAS)

Cette compagnie voit le jour sous le nom de Compagnie de Base et d’Instruction (CBI) lors de la restructuration de l’armée française en 2000. Ses missions sont la formation complémentaire des légionnaires (formation parachutiste, instruction au corps à corps, au maintien de l’ordre, …), l’administration et la gestion du régiment.

En 2003 la CBI change de dénomination et devient Compagnie d’Administration et de Soutien (CAS).

La couleur de la compagnie est le blanc.

Insignes de la CBI – n° 1 et 2

Les deux insignes proposés sont très semblables et reprennent intégralement la symbolique de l’insigne du régiment : forme triangulaire, dragon ailé, grenade à sept flamme sur un écu vert et rouge, chiffre « 2 » dans l’angle supérieur gauche.

Cet insigne se différencie de celui du 2^e REP par l’ajout des lettres CBI en haut de l’écu, par la présence d’un poignard orienté vers le bas sur le côté droit et par le regard du dragon qui est orienté vers l’écu.

Insigne de la CAS - n° 3

L’insigne reprend intégralement la symbolique de l’insigne de la CBI avec le remplacement de l’inscription CBI par CAS en lettres dorées au centre.

6^e compagnie de réserve

Cette compagnie a été créée en 2001 suite à la dissolution du 173^e RI. Elle est constituée d’anciens légionnaires et de volontaires civils.
Son rôle est de renforcer le régiment notamment pour des opérations sur le sol français (Vigipirate).

 

Insignes de 6^e compagnie de réserve

C’est l’insigne du régiment sur lequel a été rajoutée la symbolique de l’insigne du 173^e RI.
Triangle du 2 REP comportant en son centre un second triangle bleu, arrondi sur le haut, sur lequel est dessinée la carte de la Corse et une tête de Maure. L’ensemble est entouré d’un ruban comportant le chiffre 6 en lieu et place du numéro de régiment.
Une tête de mouflon couleur or est présente dans le coin droit du triangle.

In Memoriam

Je dédie cet article à mon grand-père, Hervé LOUIS-CALIXTE, brevet n° 20551, qui fut le chef de la 2^e compagnie du 2^e BEP en Indochine du 20 février au 31 novembre 1951 (attention le 1^er avril 1951 les compagnies changent de numérotation et la n°2 devient la n° 4).
C'était l'époque Raffalli et Denoix de Saint Marc... et il succédait au fameux Cabiro! 
Il s'illustra lors de la bataille de Nghia Lo en octobre 1951 et sera fait chevalier de la Légion d'honneur par de Lattre à Ninh Giang en novembre de cette même année.

Retrouvez l'article que je lui ai consacré à cet emplacement ici

Sources et bibliographie

Pour rédiger cet article, en plus de mes sources habituelles indiquées dans la page "Introduction et avertissements" j'ai utilisé les sources supplémentaires suivantes :

• Tibor SZECSKO, Le grand livre des insignes de la Légion étrangère. 1991 – Editions IILE/SIHLE, ISBN 2-9505938-0-1.
• Christophe DUTRÔNE, Revue Ligne de Front, hors-série n°4 - Les paras de la Légion en Indochine – Le 2^e BEP au combat, de Saigon à Diên Biên Phu. 2008.
• Jean BRUNON, Georges-R. MANUE et Pierre CARLES, Le livre d’or de la Légion étrangère (1831-1981). 1981 – Éditions Lavauzelle.
• Yves DEBAY, Le 2^e REP. Éditions Histoire et Collections. 2002 – ISBN 2-913903-05-3.

Ainsi que le site spécialisé sur les Insignes de la Légion étrangère