Colonel Château-Jobert

Biographie succincte

Pierre Château-Jobert est né le 3 février 1912 à Morlaix (Finistère). Élevé par sa mère seule car son père disparait lors du premier conflit mondial, il poursuit une carrière militaire à l’issue de son service militaire en 1935. Artilleur de formation, il est blessé en juin 1940.

Il s’évade de l’hôpital de Vannes et rejoint l’Angleterre où il s’engage le 1er juillet dans les FFL. Il combattra au Cameroun, en Érythrée, en Syrie et en Libye. C’est à cette époque qu’il prend le pseudonyme de Conan.

C'est à son retour en Angleterre en 1943 que l'aventure parachutiste commence (brevet n° 2930). Nommé à la tête du 3rd French SAS (dénommé en français 3e Bataillon d'Infanterie de l'Air puis 3e RCP en 1944), il est parachuté en Saône-et-Loire dans la nuit du 13 au 14 août 1944 point de départ de son épopée pour la libération du territoire avec son unité.

En avril 1945, il fonde le Centre École de Parachutisme Militaire de Lannion qui déménage en mars 1946 dans le sud-ouest de la France, à Idron, à la création du COITAP.

Volontaire pour servir en Indochine, il effectue deux séjours (mars 47 – avril 49 et avril 50 – avril 52) durant lesquels il commande, à partir d’octobre 47, la demi-brigade de parachutistes SAS qui devient par changement d’appellation la 2e demi-brigade coloniale de commandos parachutistes. À partir de mars 1951, il cumule cette fonction avec le commandement des TAP Sud.
Durant ces deux séjours, il participe à de nombreuses opérations au Cambodge, en Cochinchine, en Annam et au Tonkin.

Entre temps, puis au retour de son second séjour, Château-Jobert est affecté à la direction de la demi-brigade coloniale parachutiste de Vannes, d’abord comme commandant en second puis comme commandant en titre.

En 1955, en Algérie, il prend le commandement du 2e Régiment de Parachutistes Coloniaux (2e RPC), futur 2e RPIMa, à la tête duquel il interviendra en Algérie et lors de l’affaire de Suez en novembre 1956.

Insigne du 2e RPC

Nommé à la tête de la brigade coloniale parachutiste de Bayonne en 1957 puis des troupes du Niger en 1961, il prend position pour l’Algérie française et soutient le putsch des généraux d’avril 1961. Sanctionné et mis aux arrêts plusieurs mois, il déserte de sa nouvelle affectation et rejoint l’OAS en 1962 comme commandant de la zone est (Constantine).
Affiche de l'OAS
Proche du général Salan et du colonel Godard, il condamne les méthodes et exactions de Susini et ses manœuvres de rapprochement avec le FLN en mai 1962.

Condamné à mort par contumace en 1965, puis amnistié en 1968, Pierre Château-Jobert rentre en métropole où il se livre à l’écriture et à la diffusion de ses idées « contrerévolutionnaires ». Il est convaincu de la nécessité d'un combat, animé par les valeurs chrétiennes, contre le communisme, le progressisme et le libéralisme qu'il considère comme les fléaux de notre civilisation.
Il ne cache pas son inimitié pour Bigeard dont le comportement l'insupporte ni pour Bourgoin, à qui il reproche notamment les méthodes de sélection de ses effectifs à ses dépens.

Le colonel Château-Jobert s’éteint le 29 décembre 2005 à Caumont-l'Éventé (Caumont-sur-Aure maintenant) dans le Calvados et est inhumé à Morlaix sa ville de naissance.


Affectations successives

  • 1934-1935 – service militaire
  •  ???? : école d'application d'artillerie de Fontainebleau
  •  ???? : 154e régiment d’artillerie à Tournoux
  •  ???? : école d'observateurs en avion de Dinard
  • 1940 : Forces Françaises Libres - 13e DBLE
  • 1941 : brigade française d'Orient - service de ravitaillement en munitions
  • 1941 : 1er régiment d'artillerie des Forces Françaises Libres qui devient le 1er RAC en 1945
  • 1942 : Parc d’artillerie et auto d’Alep
  • 1943 : Camberley, Ringway (formation parachutiste), Hardwick school (formation commando) puis chef de corps du 3e bataillon d'infanterie de l'air (3e BIA)
  • 1945 : commandant du centre école de parachutisme militaire de Lannion.
  • 1946 : commandant de l’école de parachutisme de Pau
  • 1947 : demi-brigade de parachutistes SAS (Indochine)
  • 1949 : 1re demi-brigade coloniale de commandos parachutistes de Vannes-Meucon
  • 1950 : 2e demi-brigade coloniale de commandos parachutistes (Indochine)
  • 1952 : 1re demi-brigade coloniale de commandos parachutistes de Vannes-Meucon
  • 1955 : commandant du 2e régiment de parachutistes coloniaux (2e RPC)
  • 1957 : commande la brigade de parachutistes coloniaux de Bayonne

Promotions

  • 1935 : sous-lieutenant de réserve
  • 1940 : lieutenant
  • 1942 : capitaine
  • 1944 : commandant « à titre fictif » (mai)
  • 1944 : commandant « à titre définitif » (décembre)
  • 1950 : lieutenant-colonel (1er janvier)
  • 1956 : colonel « à titre définitif » (octobre)

Citations

à compléter

Décorations militaires et civiles

Principales décorations du colonel Château-Jobert
  • Commandeur de la Légion d'Honneur
  • Compagnon de la Libération
  • Croix de Guerre 39/45 (avec 11 citations)
  • Croix de Guerre des Théâtres d'Opérations Extérieurs (TOE)
  • Médaille de la Résistance
  • Médaille de l'Aéronautique
  • Médaille des Services Volontaires dans la France libre
  • Médaille d'Or de l'Education Physique
  • Distinguished Service Order GB)

Bibliographie

  • Manifeste Politique et social, Éditions du Fuseau (1964) – réédité par les Éditions de Chiré 1973 - ISBN:9782851901231
  • Doctrine d'Action Contre-révolutionnaire, Diffusion de la pensée française, 1972 - réédité par les Éditions de Chiré en 1986
  • La confrontation Révolution-Contrerévolution, Diffusion de la pensée française, 1976 – réédité par les Éditions de Chiré en 2015 - ISBN:9782851901910
  • Autobiographie de Château-Jobert

  • Feux et Lumières sur ma trace. Faits de guerre et de paix, Presses de la Cité, Paris 1978 – ISBN 2-258-00391-1
  • La voix du Pays Réel, Nouvelles éditions latines, Paris 1981 – réédité par les Nouvelles éditions latines en 2008 - ISBN:9782723301565
  • Sos COntre la Révolution (SeCOuRs), 1987

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